Montréal humaine
Pour une ville centrée sur l'humain
Réponses aux anti-vélo
1- « II faut faire payer aux cyclistes le coût des pistes cyclables ».
Réponse :
Sans la présence d'autos, il n'aurait pas été nécessaire de créer des trottoirs et des pistes cyclables pour protéger piétons et usagé-es du vélo du danger automobile.
Donc en résumé, les trottoirs et les pistes cyclables sont des infrastructures automobiles dont le coût doit être assumé par les automobilistes (aujourd’hui, c’est un coût assumé par tous les contribuables).
2- « Les cyclistes ne font pas leur stop ».
Réponse :
C’est vrai, ils traitent l’arrêt comme un « céder le passage », c’est ce qu’on appelle le « Stop Idaho » qui réduit les risques de blessures graves et décès chez les cyclistes (-14% selon une étude). S’il fallait s’immobiliser à chaque panneau d’arrêt, la pratique du vélo deviendrait perdrait totalement de son intérêt.
3- « Tu ne peux pas transporter un sofa ou un lave-vaisselle à vélo »
Réponse :
C’est vrai, mais tu ne peux pas non plus transporter un sofa ou un lave-vaisselle en auto. Tu vas magasiner et tu te fais livrer. Simple de même.
4- « Ma grand-mère ne peut pas faire du vélo »
Réponse :
La mienne non plus. Les enfants d’aujourd’hui deviendront des grands-parents demain. Commencer la pratique du vélo utilitaire aujourd’hui, leur permettra de rester en santé longtemps.
D’ailleurs, à ce sujet, les 2 tranches de population qui utilisent le plus le vélo aux Pays-Bas sont les 12-17 ans et les 65-75 ans :
https://longreads.cbs.nl/the-netherlands-in-numbers-2022/how-much-do-we-cycle-per-week-on-average/
5- « Tout le monde ne peut pas faire du vélo »
Réponse :
C’est vrai, mais tout le monde ne peut pas conduire une auto non plus. L’idée n’est pas de forcer qui que ce soit à faire du vélo, mais plutôt à ouvrir des opportunités à ceux que le souhaitent et qui ne le font pas actuellement faute d’aménagements sécuritaires. Le REV Saint-Denis en est la preuve.
6- « Mon travail est très loin pour aller à vélo »
Réponse :
C’est vrai, on ne choisit pas notre lieu de résidence vs. notre lieu d’emploi, mais globalement, chaque cycliste sur un vélo, c’est une auto en moins sur la route ou c’est une place assise de plus dans le métro ou le bus.
7- « Les pistes cyclables créent du traffic »
Réponse :
C’est faux, les pistes cyclables en fait réduisent le traffic. La capacité d’une piste est 5 fois celle des voies automobile.
Mais aussi, chaque cycliste sur un vélo, c’est une auto en moins sur la route ou c’est une place assise de plus dans le métro ou le bus.
8 - « Je ne peux pas faire mon épicerie à vélo »
Réponse :
C’est faux, les remorques sont un excellent moyen de faire son épicerie à vélo, seul hic, il faut les supermarchés s’adaptent avec des stationnements vélo adéquat.
Mais aussi, tu peux utiliser une auto pour faire tes courses, et pour le reste, utiliser ton vélo. Ce n’est pas un ou l’autre, c’est un cocktail de plusieurs modes de transport.
9 - « Les cyclistes ne respectent pas le code la route »
Peut-être, mais selon une étude, les automobilistes sont pires et en plus, ils causent un danger beaucoup plus grand sur les autres.
10 - « Les pistes cyclables tuent les artères commerciales »
Réponse :
Faux, c’est juste l’inverse. Étude après étude démontre que l’ajout de pistes cyclables doit se faire sur des artères commerciales pour apporter une nouvelle clientèle, mais aussi pour l’apaiser. l’expérience des clients se trouve améliorée. Il est vrai que, selon plusieurs études, les cyclistes dépensent moins à chaque visite, mais viennent plus souvent que les automobilistes durant l’année, donc globalement sont plus bénéfiques. L’exemple du REV Saint-Denis parle de lui-même : baisse des locaux vacants de 30% à 14% entre 2020 et 2025, augmentation des chiffres d’affaire des commerces.
11 - « Il faut mettre les pistes sur les rues locales et non sur les grandes artères ».
Réponse :
Les rues locales ont le défaut d’être déstructurées (très différents d’un quartier à l’autre, ne permettent pas de franchir les barrières (grands Boulevards (Clark et St-Joseph), viaducs de train (Des Carrières), etc.), mais aussi l’ajout de pistes cyclables requiert le retrait de stationnements autos pour résidents et l’ajout de feux très couteux à certaines intersections (voir exemple Clark et Rachel).
Les grandes artères permettent des déplacements rapides, en ligne droite et sécuritaires au niveau des grandes barrières, tout en offrant l’espace nécessaire sans impact sur les stationnements (REV Saint-Denis, piste Christophe-Colomb).